Mot-clé - Enfants des rues

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jeudi 11 août 2011

Kinshasa : Daniel, enfant des rues

Pour nous aider, vous pouvez parrainer les enfants des rues de Kinshasa.

Enfant de la rue à Kinshasa

Daniel

Daniel est le cadet de trois enfants. La mère est décédée assez jeune et le père s’est alors remarié. La nouvelle maman n’a pas accueilli les enfants les bras ouverts, mais plutôt les poings serrés. Elle maltraitait Daniel et ses frère et sœur. Ils étaient traités de sorciers, de voleurs… Les aînés ont alors fui la maison et se sont retrouvés dans la rue. Daniel nous raconte que la marâtre lui disait que dès qu'elle aurait la preuve qu’il est sorcier, elle le mettrait dans un sac et le jetterait à l’eau. Quand il rentrait de l’école, Daniel n’avait pas le droit de jouer avec les autres enfants, il était enfermé dans la maison.

Un jour, Daniel avait alors onze ans, la marâtre lui confia une course à faire. En chemin, Daniel se fit voler l’argent par les grands de la rue. Craignant la réaction de sa belle-mère, il est resté dans la rue jusqu’à ce qu’on lui parle du centre Ndako Ya Biso. Avec une éducatrice, Daniel est allé voir sa famille dans l’espoir d’un retour possible. Mais le père était parti en voyage et la marâtre refusa de les accueillir. Lorsque le père est rentré, nous sommes retournés chez lui et avons longuement discuté avec lui du traitement que réservait sa femme à ses enfants, des besoins et des droits de l’enfant. Face à un retour en famille, Daniel était craintif et aurait préféré aller vivre chez ses grands parents. En temps voulu, après bien des promesses de changements, Daniel est finalement retourné chez son père et nous visitons souvent la famille afin de les sensibiliser sur les soins nécessaires aux enfants.

vendredi 15 juillet 2011

Kinshasa : Arnold, accusé de sorcellerie

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Enfant de la rue à Kinshasa

Arnold

Du haut de ses 16 ans, Arnold a déjà une longue histoire à raconter. Il est le deuxième d’une fratrie de trois enfants. Son père était militaire et a servi durant la guerre. A son retour des combats, il a regagné la maison accompagné d’une deuxième femme. La première n’a pas supporté la chose et a quitté son mari avec ses enfants.
Après un certain temps, la maman s’est remariée, abandonnant alors ses enfants aux grands parents paternels. A ce moment-là, le père est tombé malade et sa seconde femme l’a quitté. Il est donc retourné chez ses parents où vivaient ses enfants.
Au lieu de l’amener à l’hôpital, les grands parents ont consulté une église de réveil qui a fait retomber la responsabilité sur Arnold et ses frère et sœur, les accusant d’être sorciers. Les grands parents ont clamé partout que les enfants voulaient tuer leur père et appauvrir toute la famille. Ils sont devenus sorciers aux yeux de la famille, notamment Arnold considéré comme le meneur. Les grands parents maltraitaient les enfants, menaçant Arnold de le lapider. Ils les confiaient à l’église de réveil où ils subissaient diverses tortures sensées exorciser leur sorcellerie. Pour échapper à ces horreurs, Arnold a quitté la maison et a vécu dans la rue plusieurs années. Pendant ce temps, le père poursuivait les séances de délivrance à l’église du réveil en espérant guérir de sa maladie.

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Kinshasa : Hénock, déclaré enfant sorcier

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Enfant de la rue à Kinshasa

Hénock

Hénock est le cadet d’une famille nombreuse. Son père, polygame, a deux femmes et la deuxième n’avait mis au monde que des filles jusqu’à l’arrivée d’Hénock. Il fut alors le bienvenu dans la famille et grandissait paisiblement jusqu’à ce que les difficultés cumulées éprouvent la famille. Il y a d’abord eu le commerce de la maman qui a subitement fait faillite. Puis les sœurs ne trouvaient pas de maris. Malgré son jeune âge, Hénock fut accusé d’être la source de ces malheurs et taxé de sorcier. La famille l’a alors chassé et il s’est retrouvé dans la rue.

Il y a survécu un an avant de rencontrer un éducateur de Ndako Ya Biso. L’équipe a entamé plusieurs médiations avec la famille d’Hénock avant qu’elle n'accepte d'accueillir à nouveau son enfant. Nous l’avons inscrit à l'école en 3ème année primaire. Aujourd’hui, il termine la 6ème année primaire et reste invariablement parmi les cinq premiers de la classe. Comme il excelle à l’école, les responsables de l’école l’apprécient beaucoup. En poursuivant nos visites et nos échanges avec la famille, celle-ci s’est rendue à l’évidence qu’Hénock n’est pas un sorcier. Il s’est d’ailleurs bien réintégré à la vie de famille et celle-ci a retrouvé une certaine harmonie propice à l’épanouissement complet d’Hénock.

Kinshasa : La triste histoire de Jonas

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Enfant de la rue à Kinshasa

Jonas enfant des rues

La mère de Jonas a eu quatre enfants issus d’un premier mariage, puis son mari est décédé. Elle a continué d’habiter la parcelle de son mari et s’est remariée avec papa Kabasele, avec lequel elle a de nouveau eu quatre autres enfants, dont Jonas. En grandissant, les aînés ont commencé à avoir un comportement hostile à l’égard de Kabasele et de ses enfants. Ils les insultaient, les méprisaient et condamnaient leur présence sur la parcelle de leur défunt père. Papa Kabasele a alors proposé de déménager, mais la maman a refusé, attachée à ce lieu de vie et à ses voisins. Ne supportant plus la situation à la maison, Kabasele a alors décidé d’aller vivre ailleurs et il a abandonné sa femme et ses huit enfants. Il s’est remarié et a eu trois enfants avec sa nouvelle femme.

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mercredi 13 juillet 2011

Kinshasa : Gracia, l'enfant sacrifié

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Enfant de la rue à Kinshasa

Gracia

Gracia est un jeune garçon de 10 ans, le deuxième d'une famille de cinq enfants. Son père était commerçant et partait régulièrement en voyage. Alors que Gracia avait trois ans, son père est allé dans une province à l’intérieur du pays, loin de Kinshasa. Il y prit une autre femme et se maria avec elle, délaissant complètement la mère de Gracia et ses frères et sœurs, alors que la cadette avait seulement 6 mois. N'ayant nul autre endroit pour vivre, la mère continua d’habiter chez sa belle famille avec ses enfants. Puis au bout de quatre ans, elle décida de retourner dans sa propre famille en ne prenant avec elle que ses trois derniers enfants, laissant Gracia et son grand frère livrés à eux-mêmes, abandonnés à la famille du père où les deux garçons subirent de mauvais traitements.

Pour échapper à ces souffrances et trouver de quoi se nourrir, Gracia choisit alors de descendre dans la rue. C'est là que nous l'avons rencontré. Après un long travail de médiation, Gracia fut réunifié provisoirement dans sa famille paternelle. Parallèlement, nous avons entrepris des démarches pour retrouver la mère.

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mardi 3 mai 2011

Kinsaha : Témoignage de Gloire Mpembele

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Enfant de la rue à Kinshasa

Gloire MPEMBELE

Gloire a 12 ans, il est le cadet de trois enfants, les deux aînées étant des filles. Après le décès du papa il y a 4 ans, la veuve et les enfants ont été chassés de la parcelle familiale. La maman a trouvé une petite maison en tôles, tout près de la rivière dans le quartier difficile de Makala. C’était très dur pour la maman de trouver du travail. Elle partait très tôt le matin faire des ménages en ville et revenait tard. Elle ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses enfants qui n’allaient plus à l’école.

Laissés seuls toute la journée, livrés à eux-mêmes et sans nourriture, les enfants se sont découragés et Gloire est parti dans la rue. Nos enquêteurs ont pu retrouver la maman, ravie de revoir son fils. Nous lui avons procuré un microcrédit pour redémarrer une activité commerciale et avons inscrit Gloire en 3ème année primaire. Il a été très fier de retrouver ses compagnons de classe.

Kinshasa : Témoignage de Mohamed MAWUNGU

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Enfant de la rue à Kinshasa

Mohamed MAWUNGU

Mohamed a 13 ans, il a cinq frères. Ses parents se sont séparés et l’enfant vit avec sa grand-mère qui a très peu de moyens, d’ailleurs l’enfant a dû abandonner l’école en 3ème année primaire, faute de moyens pour payer les frais scolaires. En outre, la petite pièce que la grand-mère loue et occupe avec ses petits fils n’est pas abritée de la pluie. Les enfants doivent d’ailleurs chercher un autre abri quand il pleut. Cette situation a découragé Mohamed qui a choisi de rejoindre la rue où il est resté trois mois, jusqu’au jour où il a découvert notre centre. Il a été accueilli et a pu partager sa situation très délicate avec un de nos animateurs.
Finalement, l’enfant a souhaité ne pas rester dans la rue mais retrouver sa grand-mère et surtout son école. Nous l’avons ramené chez la grand-mère et inscrit à l’école. Nous cherchons actuellement un meilleur logement pour aider la grand-mère et ses petits enfants.

mercredi 29 décembre 2010

De la rue à la réinsertion, l'enfant et le Point d'Ecoute

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Rassemblement des enfants des rues au Point d'Ecoute
Enfants identifiés
Chaque mois, une dizaine de nouveaux enfants arrivent au Point d'Ecoute pour se faire identifier. Cette première démarche marque le début du processus de réinsertion qui va s'étaler sur plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains enfants.
Une fois identifiés, ils participent à la vie du Centre. Ils sont accueillis tous les jours du lundi au vendredi par les animateurs qui accordent une place importante à l'écoute de ces enfants. En effet, l'écoute permet de les apprivoiser en vue de mieux les connaître, de comprendre leurs problèmes, les difficultés auxquelles ils se heurtent et de chercher ensemble comment y remédier, puis d'amener doucement les enfants à souhaiter et demander la réunification familiale.

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samedi 27 novembre 2010

Kinshasa : ouverture du nouveau centre Ndako Ya Biso

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Inauguration du nouveau centre Ndako Ya Biso pour enfants de la rue à Kinshasa Le 9 septembre 2010 restera une date importante Ndako Ya Biso. En effet, c’est en ce jour que nous avons inauguré notre nouveau centre d’accueil des enfants de la rue dont la construction vient tout juste d’être achevée.

C’est en septembre 2003 que la communauté du Chemin Neuf est arrivée à Kinshasa et a reçu la responsabilité de la paroisse sainte Christine dans les quartiers populaires de Makala. Dès le départ, nous avons été confrontés à la présence très importante des jeunes de la rue dans ce quartier, sans qu’aucune organisation ne s’occupe d’eux et de leur souffrance. En début d'année 2004, nous avons commencé avec l'aide financière de SOS Enfants une étude de leur situation et, après les avoir rencontrés et écoutés, nous avons démarré notre projet d’appui en décembre 2004, par un travail direct dans la rue avec les jeunes.

En septembre 2005, nous avons pu louer une petite maison dans le quartier pour pouvoir mieux accueillir et encadrer les jeunes.
Cette petite maison comprenait une salle polyvalente où tout se faisait avec les enfants : jeux, détente et repos, sensibilisation et alphabétisation, ainsi que le repas quotidien offert aux enfants.

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vendredi 17 septembre 2010

Enfants de Kinshasa : tragique exemple parmi tant d'autres …

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L'histoire terrifiante de deux frères, Shadrack et Isaac…
Enfants des rues de Kinshasa Nous avons recueilli ces deux garçons dans une église de réveil, accusés de sorcellerie, en train d’être traumatisés pour être exorcisés. Nous les avons confiés à la garde de leur mère biologique mais, quelques temps après, Isaac a du partir vivre chez sa grand-mère car leur maman ne pouvait plus les garder tous les deux. Après le départ d'Isaac, Shadrack a subi les maltraitances les plus atroces par sa mère. Heureusement, nous avons visité cette famille au bon moment, nous avons trouvé l'enfant presque mourant et nous l'avons conduit à l’hôpital, puis confié à une famille d’accueil où il a été bien accepté et où il évolue très bien.
Entre temps, le père avait repris le travail et voulait récupérer ses enfants. Isaac a été de retiré de chez la grand-mère maternelle pour habiter avec son père. Mais hélas, la nouvelle femme de celui-ci a commencé à le maltraiter.

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vendredi 13 août 2010

Rwanda : une cantine pour les enfants des rues

comment parrainer un enfant au Rwanda

Rassemblement des enfants des rues au Point d'Ecoute
Enfants identifiés
L’identification des enfants de la rue est une activité continue qui se fait tout le long de l’année. Elle vise à connaître le nombre d’enfants se trouvant dans la rue mais aussi à déterminer leur mouvement, ce qui permet de déterminer pourquoi il y a plus d’enfants dans la rue à telle ou telle période de l’année, de voir les districts qui présentent un grand nombre d'enfants. A partir de ces éléments, on approche les autorités de base pour leur décrire la situation et déterminer ensemble les stratégies à mettre en œuvre afin de solutionner les problèmes.

Enfants identifiés en 2010
Période Avril Mai Juin Total
Nombre 13 8 3 24

Comparativement au premier trimestre, le nombre d’enfants a relativement baissé ce trimestre, les nouveaux cas ne sont pas nombreux. On constate dans la rue une présence nombreuse des enfants migrateurs par rapport à des permanents. Le secteur de Gisenyi compte toujours un grand nombre d’enfants, aussi bien des migrateurs que des permanents.

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mercredi 28 juillet 2010

Kinshasa : trimestre chargé pour Ndako ya Biso

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Enfants des rues de Kinshasa Pendant ce trimestre, nous avons suivi 492 enfants déjà réunifiés en famille. Une trentaine de filles de la rue ont été suivies, écoutées et soignées dans notre dispensaire ; deux d'entre elles ont accouché. L’un des bébés était malade et il a été transféré à l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe.
D'autre part, nous avons effectué 39 nouvelles réunifications familiales et avons retrouvé et aidé une quinzaine d’enfants déjà réunifiés mais qui étaient retournés dans la rue. Enfin, nous avons également identifié 48 nouveaux cas d'enfants de la rue que nous avons accueillis à Ndako ya Biso.
Enfants ayant rejoint le Centre
Parmi les 48 enfants nouvellement accueillis, 11 sont des filles et 37 des garçons vivant intégralement dans la rue. Une écoute attentive a permis de les identifier puis d'apprendre à les connaître pour pouvoir les aider. Chaque enfant possède sa propre histoire qu'il livre peu à peu. Et chaque histoire est unique mais, si les situations sont toujours complexes, elles présentent de grandes similitudes et leur examen permet de mettre en relief quelques éléments clés :

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mercredi 21 avril 2010

Rwanda : Nouvelles des enfants des rues

Pour sa réinsertion, vous pouvez parrainer un enfant des rues.

Rassemblement des enfants des rues au Point d'Ecoute
Enfants identifiés
Pour aider un enfant de la rue, il faut l’approcher, l’écouter, dialoguer, chercher à savoir pourquoi il est dans la rue, connaître ses préoccupations, ses projets d’avenir, les difficultés auxquelles il se heurte dans son quotidien et enfin examiner ensemble comment apporter des solutions aux problèmes posés.

Enfants identifiés en 2010
Période Janv. Févr. Mars Total
Nombre 23 18 5 46

L’identification permet non seulement de connaître l’enfant à secourir, de connaître l’effectif des enfants se trouvant encore dans la rue et de déterminer les services à leur offrir, mais elle permet aussi de connaître les réalités du milieu, de déceler des problèmes qui peuvent constituer des obstacles et de dégager des voies et des moyens qui permettront de prendre des solutions adéquates. Quelques critères ont été définis pour mieux mener cette activité d’identification.
  • L’enfant identifié est celui qui a son adresse jour et nuit dans la rue.
  • L’enfant qui se présente au rassemblement pour des activités d’animation et qui fréquente le Point d’Ecoute pour des aides diverses.
Notes : Parmi ces enfants identifiés, on distingue aussi bien des migrateurs que des permanents.

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samedi 27 mars 2010

Kinshasa : la tragique histoire du petit Bob

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Magloire, enfants des rues de Kinshasa Bob a 8 ans. Après le divorce de ses parents, Bob est resté chez sa maman avec son frère Enock. Quelques temps plus tard, s'étant remariée avec un policier qui n'acceptait pas ses enfants, elle les a ramenés chez leur père qui les a accueillis avec ceux de sa nouvelle épouse. Mais bientôt, le commerce du papa commence à décliner. Sa femme va voir alors son pasteur qui déclare que Bob et Enock sont les sorciers qui détruisent le commerce du papa. Les enfants ont été immédiatement internés dans une église et torturés en vue de les forcer à reconnaître qu'ils sont des sorciers. Nous avons retrouvé les deux garçons malades et traumatisés dans l'église et nous avons du négocier leur libération. Les enfants ont été alors soignés dans un hôpital pour malnutrition, puis ramenés chez leur belle-mère, mais nous nous sommes rapidement rendus compte qu'elle continuait à les maltraiter. Nous avons recherché la maman et l'avons retrouvée à nouveau seule, son deuxième mari l'ayant quittée. Aussi elle n'a pas hésité à accepter d'accueillir ses enfants.

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lundi 15 février 2010

Kinshasa : la nouvelle vie de Magloire, orphelin trop mal-aimé

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Magloire, enfants des rues de Kinshasa L’année 2010 commence dans le grand froid chez nous ! A Kinshasa, « Moì eza makasi » (« Le soleil est très fort ! ») m’a dit une amie au téléphone il y a quelques jours ! Alors pensons à eux, ça nous réchauffera peut-être !
L’histoire que je vais vous conter aujourd’hui devrait d’ailleurs vous transmettre un peu de chaleur ! Elle a commencé dans la froideur d’un rejet, mais elle est aujourd’hui pleine de soleil et reflète le patient travail de longue haleine du centre Ndako Ya Biso !
Cette histoire, c’est celle de Magloire… Quand j’ai rencontré ce jeune garçon, il avait 14 ans. Quelque chose de précieux s’est tout de suite construit entre nous deux, une relation simple, pleine de complicité et de rires ! Il m’apprenait avec patience des mots dans sa langue et baragouinait le français en disant que, un jour, il partirait en Europe. C’était son grand rêve : quitter ses souffrances et trouver en France la vie idéale qu’il s’était imaginé. Les pensées paradisiaques sur notre pays ne manquent pas là bas. Elles sont complètement faussées par les images de bonheur liées à la richesse matérielle qui sont véhiculées par les médias en général, et malheureusement aussi par les chanteurs du pays. Magloire, plein de ce rêve, ne voulait pas regarder sa réalité en face. A chaque « blanc(he) » qui venait, il disait avec de grands yeux : « Nakende na yo !» (« Je pars avec toi !»). Nous avions beau lui expliquer que ça ne pouvait pas se passer comme ça, qu’il fallait qu’il change de vie et qu'il se reprenne en main, il n’arrivait pas à se décider…

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vendredi 4 décembre 2009

Cinq ans d'accueil des enfants des rues à Kinshasa

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Ndako Ya BisoEn ce début de mois de décembre, nous célébrons déjà le cinquième anniversaire du commencement de notre travail avec les enfants de la rue à Kinshasa: Pour mémoire, c'est ainsi dès les premiers mois de 2004 que, avec l'aide d'Arnold, jeune anthropologue résidant dans le quartier, nous avons commencé à faire une enquête pour mieux connaître ces jeunes de la rue très nombreux autour du rond-point Ngaba. SOS Enfants a alors décidé de prendre le salaire d'un animateur, et c'est ainsi que, suite à notre étude, Arnold a officiellement commencé le 1er décembre 2004 son travail d'appui aux enfants dans la rue, sans avoir encore à ce moment de maison d'accueil, nous la louerons à partir de septembre 2005. Mais en ouvrant nos archives, je revois tous nos rapports mensuels depuis celui de décembre 2004, soit déjà 61 rapports !
Quel chemin parcouru en cinq ans ?
Je me souviens encore des premiers enfants que nous avions rencontrés dans la rue avec Arnold. Il y a parmi eux Junior dont nous avions retrouvé la maman à Kisangani. Il va terminer cette année-ci ses six ans de secondaire et passer son diplôme de fin d'études ; il a écrit un mot aux enfants du centre qui le connaissaient encore pour leur dire « plus jamais la rue ». Il y a Gloire qui a pu être réunifié chez sa maman et qui réussit bien à l’école secondaire ; il voudrait devenir enseignant ! Christian est devenu le plus qualifié des apprentis du garage où nous l'avons placé...

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jeudi 26 novembre 2009

Rwanda : Aide aux enfants des rues, rapport d'activité

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Rassemblement des enfants des rues au Point d'Ecoute
Enfants identifiés
Le Point d’Ecoute procède régulièrement à l’identification des nouveaux cas des enfants qui arrivent dans la rue. Pour la période de Juillet – Septembre, il a été identifié 15 nouveaux cas et l’on peut présentement estimer un nombre de 75 enfants se trouvant encore dans la rue.
La déception des enfants
Pour contribuer à la résolution des problèmes auxquels se heurtent les enfants de la rue dans leur quotidien dont le problème d’abri en particulier, l’administration de notre District en collaboration avec le Ministère du Genre et de la Promotion Féminine - MIGEPROF a décidé, sans trop de concertation, de créer un centre de transit à Gisenyi. Beaucoup de publicité a été faite pour que les enfants de la rue viennent, on leur promettait beaucoup de choses gratuites, nourriture, abri, activités etc. .

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vendredi 31 juillet 2009

Rwanda : A quoi jouent les enfants des rues...

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L’enfant des rues et les divertissements
Les enfants des rues font leur toilette dans le Lac Kivu Malgré les conditions de vie difficile dans lesquelles vivent les enfants de la rue, eux aussi ont besoin de se divertir. Dans la rue, les distractions occupent une place importante car chaque soir, après avoir trouvé de quoi acheter à manger, un peu d’argent pour payer du chanvre, de l’herbe à fumer, de la colle à respirer ou tout autre stupéfiant pour oublier ses peines et ses maux, les enfants n’ont plus vraiment d’autres soucis. L’enfant de la rue se contente du présent, il ne se pose pas de questions pour le lendemain et ne pense guère à l’avenir. Lire la suite

jeudi 18 juin 2009

Kinshasa : les "grands" enfants des rues, par Fanny

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A Kinshasa, la saison des pluies continue avec ses tempêtes violentes qui surviennent d’une minute à l’autre après des heures de soleil brûlant ! Ces changements sont impressionnants et causent parfois de gros dégâts, surtout dans les quartiers pauvres où les maisons ne sont pas solides et les caniveaux absents. Malheureusement, cela n’améliore pas non plus les conditions de vie des enfants qui vivent au Rond Point Ngaba : pas simple de trouver un coin abrité pour passer la nuit... Le plus souvent, ils iront se réfugier au dépôt : un grand hangar où sont stockés les énormes sacs de charbon et de nourriture importés du Bas Congo qui seront revendus sur le marché.
le dépôt au rond point Ngaba à KishasaC’est aussi là que dorment les « grands » de la rue, qui assurent plus ou moins la sécurité des « petits ». Les « grands » sont très nombreux, je ne crois pas qu’on puisse avoir une idée de leur nombre ! A partir de 18 ans, ils ne sont plus comptabilisés comme « enfants des rues » dans les statistiques, et rares sont les centres ou les associations qui les aide à s’en sortir. Pourtant, ces jeunes sont souvent des victimes de la rue depuis de longues années et sont tout aussi délaissés par la société et jugés pas la population.

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Kinshasa : Bob, un "grand" de la rue

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Bob à la fenêtre de son petit logement Bob dit n'avoir jamais connu l'amour de ses parents. Ce dont il se souvient, c'est de leur rejet constant et de ce terrible sentiment de ne pas être désiré. Petit à petit, sa vie familiale est devenue insupportable et l’illusion d’une vie plus épanouie dans la rue l’a poussé à tout quitter. Il avait 10 ans. Comme Yannick, il a intégré l'Etat Major et a subi les aléas de la rue. Ses bras marqués de larges cicatrices en témoignent, bien que Bob soit d'un naturel calme impressionnant ! Après quelques années, Bob a rencontré Lætitia, en rupture familiale elle aussi. Son histoire ? Une grosse crise d'adolescence mal comprise par sa famille, l'absence d'écoute et d'attention, et cette impression tenace que la rue la rendra plus libre...

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